La Montagn'Hard 2019
LA MONTAGN’ MOINS HARD - 2019 - 40km -2950 D+
Un récit tardif, mais qui arrive après une réactivation du compte twitter pour des infos
plus réactives, ma remise à niveau sur les techniques informatiques de création, de redimensionnement
d’images, d’autant que lors de cette belle promenade on a pris le temps de faire quelques clichés, toujours
plus lourds en pixels.
Ce Mont-Joly gravit sur deux faces qui nous a fait tourner la tête et cuire nos cuissots de plaine.
le 05/07, Nous voilà donc à saint Nicolas de Véroce, et le choix du chalet face
au Mont-Blanc était un bon présage de ce beau WE, mieux que celui d’atterrir
à Lyon, confirmé par le retour avec 6h d'attente dans l’aérogare.
Fin prêts installés, nous allons retirer nos dossards, faire nos dernières emplettes,
et faire honneur à ces dossards.
De retour au chalet, une petite initiation à Toom’s sur le maniement des batons, et
du camel bag qui lui seront certainement très utile avant d’attaquer ce 40 km annoncé, nerveux.
Bonne nuit et Réveil à 6h00.
06/07, il fait un temps magnifique, le 107 km est parti depuis 5h00 ce matin, et
le 63km à 7h.
Pour nous le départ à 8h00, nous permet un réveil en douceur, et de nous rendre
tranquillou sur la ligne de départ, plus vite n’était pas possible….
Nous voilà maintenant tous réunis pour le départ, et merci à nos supportrices
Toom’s, Eddy, Olivier, Thity
Nous connaissons les trailleurs, en mode minimaliste, mais celui-là me rappelle
les indigènes de la diagonale des fous, en beaucoup plus sérieux sans dreadlocks,
ni pétard, et c’est pas un simple original, il finira ( 7h44 -85) devant nous tous; ….…de DSN
Briefing du départ: Attention; on est studieux:
« Amis trailleurs, cette distance n’est pas très longue mais le D+, la chaleur ne
doivent surtout pas vous faire oublier de vous hydrater. L’an dernier 30 perfusions
ont du être posées, alors contrôlez votre hydratation et vos urines tout au long
du parcours». Les consignes sont claires,
soyons prudents. Les consignes ont été entendues, nous boiront entre 8 et 9 litres
chacun, et quasi pas d’arrêt pipi.
Départ: Je n’arrête pas de m’étonner du nombre de féminines à prendre le départ,
environ 80, une chose est sûr, cela fait bien 3-4 ans qu’on ne court plus après
les jupettes . Après une première partie de 1,2 km plus ou moins roulante dans
un champ en dévers, nous attaquons direct l’ascension du Mont Joly, et rapidement
nos pensées vont à Toom’s, comment va son mollet suite à cette élongation contractée il y a 1 mois ?
Eddy mène le train DSN, je le suis à distance de vue, et Olivier est lui aussi dans le sillage
5,80 km en 1h17 . Premier palier, et déjà un constat ça grimpe. -
Km 7,5 - 1h 52 .Deuxième Palier, Eddy m’attend en haut pour une photo panoramique:
Et oui; la fin de cette montée se redresse, et
l'aide des bâtons préserve pour la suite.
L'échauffement est terminé. Une petite photo et on se reverra qu'à l'arrivée pour la Bière !!
Les perspectives sont éblouissante, nous profitons pleinement du privilège d'être ici.
Toom’s arrive à ce deuxième palier en 2h13, et c’est déjà une victoire pour lever
haut les couleurs du FCN et de la satisfaction de cette première ascension bien maitrisée.
Le mollet tient, quand sera t'il du manque de prépa spécifique ??
On repart avec Eddy, qui prend rapidement ces distances sur les crêtes, je me méfie de
l’altitude, et prend le rythme qui est le mien, et de profiter pleinement du paysage aussi dangereux que merveilleux.
A la fin du chemin des crêtes, km 11,5, juste avant la descente vers le 1er ravito,
Olivier a pu allonger la foulée et me rejoint; l’occasion de prendre un panoramique et de poursuivre ensemble
Toom’s arrivera 30 min après à ce point d’altitude des Coches
Km 12,5- Ravito-1: Déjà 10 min que Eddy (2:50 -(145) est passé, les craintes de sa prépa un peu
légère sont dissipées, il prend la mesure de sa course et augmente le rythme; son
évolution au classement en témoigne. Il gagne 35 places sur le chemin de crêtes sur
seulement 5km.
Nous arrivons ensemble avec Olivier. On fait le plein et on repart, le timing est celui
attendu puisque nous arrivons là-haut en 2h59 (185)- pause de 10 min.
Toom’s arrive en 3H30, le sourire en banane jusqu’aux aisselles.
Maintenant c’est la descente et attention, pour les non initiés, c’est là que tout commence lors de la première descente,
d’autant que celle-ci est roulante avec une pente avec un bon pourcentage. La descente se fait dans les pentes de ski,
pas réputées pour être douces et progressives. Ca tire dur sur les quadriceps
3h30 de course, nous sommes en pleine descente avec Olivier, un exercice pas rencontré souvent par ce marathonien averti.
Olivier: -«3h30, normalement c’est la fin de la course» .
Thity:-"Tiens bon Olive, encore 5h30 devant toi,…..si tout va pas trop mal."
Olivier découvre l’exercice et prend ses distances, alors que nous rendons visiteaux propriétaires des lieux.
(on aperçoit Olivier en orange)
Km 24- Ravito des contamines: 4:28 - (136): Eddy est rassuré, les sensations sont bonnes et le peu de prépa ne semble pas lui être
préjudiciable. Il est là sur son terrain, où ses qualités musculaires et de connaissance du trail lui permettent de maitriser la situation.
Il gagne encore 9 places.
Thity (4:41 -165); Olivier (4:48 -185) Pour nous derrière, la descente a été éprouvante et laissera des traces. En trail une course
se gagne en montant et se perd en descendant (nous on gagne rien, mais en prenant 7min à Olivier sur cette descente,
j’ai gagné 20 places).
Il faut prendre le temps à chaque ravito de reprendre des forces et de reposer les jambons (10min/ravito),
Je repars, quand Olivier arrive, il n’a vraiment pas goûté à l’exercice de la descente, la section dans le village des Contamines,
4km de plats sera pour lui l’occasion de reprendre ses repères de marathonien.
6h22, Toom’s arrive à son tour au Ravito, mais là, la bête est cuite, sur-cuite, la découverte de l’exercice de la descente
lui à fait perdre son sourire et le dernier mois sans entrainement ne permet pas d’envisager de poursuivre, ce d’autant que
la suite met à l’épreuve les muscles meurtris par la descente. Sur ces seuls 12km de descente il affiche 50 min de plus que nous,
soit 1h40 en cumulé. Un seul coureur arrivé derrière Toom’s rejoindra l’arrivée en ......11h 53 !!!
Le plaisir de pouvoir prendre le départ, de réaliser ces 24km sur ce tracé sélectif, et d’arriver aux contamines est une victoire,
il faut savoir se réjouir du temps présent, de ce qui a été réalisé, de ce sourire. Bravo Toom’s.
Au regard du profil course présenté, nous attendions une deuxième patate, une descente, puis une troisième
et dernière patate. Alors on cogite, un peu et on poursuit.
Profil Présenté Profil Réalisé
Ce sera en fait, une deuxième patate interminable dans un sous bois (2,3Km - 560mD+) gravit pour
ma part en 55min, le terrain de prédilection de Eddy; suivi d’un faux plat nous menant au dernier ravito.
Si la pente a été rude à avaler, elle avait le mérite d'être à l'ombre, mais le manque de perspective rend
ce secteur interminable. Ici les allures étaient diverses puisque nous récupérions des coureurs déroutés du
63 km (risque d'orage), et que nous nous faisions rattraper par le relais du 40km
Km 33 ravito 3: Eddy est passé depuis déjà —30min, et il attaque la réelle dernière patate.
Une soupe à base d'orties est proposée. Ca change et ça fait du bien
Cette montée, direct après le ravito, je n’ai même pas remarqué que nous l’avions déjà, en partie gravie le matin.
Et bien là, elle est encore pus dure, certains même préfèrent faire des zigzag pour ne pas affronter la pente.
En arrivant en haut, je pense que le plus dur est fait, mais la descente aura raison de mon optimisme.
Si jusqu’à présent les crampes m’avaient laissées tranquille, les premiers prémisses
m’invitent à beaucoup d’humilité. Ces 6km de descente seront parcourus en 1h10.
Km 40 - Arrivée: 8h03 de Course Eddy est arrivé sous les encouragements de Toom’s.
Pour lui aussi la fatigue musculaire a commencé à se faire sentir. Quand même, faut pas abuser non plus !!
Pour moi, les deux derniers Km en descente ardue sont un supplice, 8h43 de course
et 15 places de perdue sur ces seuls 2km. Olivier suit de prêt et termine en 9h03.
Si la dernière portion lui a parue bonne, il mettra 5min de plus que moi, et perdra
7 places au général, comme quoi, les sensations sont parfois trompeuses.
Tous à l'Arrivée avec le Sourire
Nous sommes 287 Finishers / 350 partants
Une victoire pour tous, en ayant su prendre du plaisir parfois dans la difficulté.
Il est temps de fêter cette retrouvaille, voir trouvaille pour certains avec la montagne.
Cette course est magnifique, conviviale et simple, loin des grandes organisations évènementielles.
Le balisage est propre et facile, les ravitos sont très copieux et diversifiés, et comme toujours des bénévoles
au top, encourageant, plaisantant et prenant soin.
Le repas post-course le lendemain, une polenta était exquise.
Individuellement:
Eddy: Une belle performance eut égard à son plan d’entrainement,
les sensations montagne sont toujours là, et le plaisir intact.
Après un départ prudent, il a repris son rythme pour finir en force,
comme l’atteste le gain de 64 places entre le km 8 et l’arrivée.
Thity: Une course sérieuse et raisonnable, si je fais abstraction des 2 derniers km
de descente. Le Gain des places au fil de la course en atteste. Ce trail est
musculairement éprouvant, il faudra 5 jours pour dissiper les courbatures aux
quadriceps.
Olivier: Un premier Trail découverte mais surement pas le dernier. Un apprentissage
à marche forcée, qui va lui permettre d’affiner ses futures préparations (descentes),
et de prendre des courts de «planté de batons». Une course en toute prudence, sans bâton
d’une régularité métronomique , avec un petit fléchissement sur la dernière partie.
Lui aussi sera quite pour 5 jours de «marche en coin-coin»
Toom’s: Une belle victoire au bout de l’effort qui s’achève au km 24,
mais qui lui aura permis d’être au coeur du Défi, d’apprendre et de se
préparer pour les prochaines aventures. Son grand regret est de revenir
sans rien: ni médaille, ni dossard.
Nous lui dédions ce certificat de finisher du 24km.
Les graphes de nos parcours:
Je viens juste de bloquer les graphes en prenant exemple sur Maître Coq, de la discipline Bordel
COCORICOOO
Graphes
Nous ne courons pas après un temps, une place, mais ces graphes sont le reflet assez exact de nos efforts,
de notre condition du moment, de nos forces et nos faiblesses. A l’analyse, nous comprendrons tous que nous devrions
plus axer notre prépa sur les qualités de descente. Exercice trop souvent négligé.
(Travail des quadriceps et de la proprioception des appuis)
Le Move 3D de mon parcours, avec les stats. Une Première !!!
Cliquez sur le lien ci-dessous
https://ayvri.com/scene/nxkwrzd0j8/cjz01ov6700013e5emvm90kg3
Merci pour vos soutiens et vos encouragements, et on vous donne RDV un peu plus tard,
le temps de se remettre dans le sens de l’effort.
Date de dernière mise à jour : 2019-08-08 08:01:37
Commentaires
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- 1. Jack Le 2019-08-10 12:33:04
Joli reportage et belle course que je connais très bien car ce sont mes chemins de randonnée l'été (mont Joly, les aiguilles croches).
De bien belles photos ... Ça donne envie.
Bravo à vous 4
A +
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